ZONEMETAL

[Groumphillator]

Down
Heavy Metal Sudiste (tendance Stoner)



Montée en 1990, Down est une formation ayant beaucoup fait parler d’elle.

Pas parce que la jaquette cassette du premier opus était estampillée d’un Jesus fumeur de joint. Ni parce que le son était du lourd Heavy-metal bien crade et bourrin un vrai retour aux sources très étonnant a cette époque. Ni parce qu’ils jouaient pour remercier les groupes qui animaient l’Etat dont étaient issus tous les membres (la Louisiane). Non. Down a fait couler beaucoup d’encre car ses membres a l’époque étaient :

Phil Anselmo (Venu de la formation Pantera) : Vocal.
Jim Bower (Venu de la formation Eyehategod): Drums
Todd Strange (Venu de la formation Crowbar): Basse
Pepper Keenan (Venu de la formation Corrosion of Conformity): Guitare
Kirk Windstein (Venu de la formation Crowbar): Guitare


Oui, que des piliers d’autres groupes très connus. Voila les membres de Down. Mais Down c’est aussi une façon de vivre. Le groupe n’a pas les ambitions de « A Perfect Circle » et souhaite simplement jouer du Metal en buvant de la bière. Sans se prendre la tête. Si bien que la formation de Metal Lourd reste dans un petit bar de la Louisiane. NOLA (appelé aussi simplement « Down ») sort en 1994 après que le groupe ait « vaguement » signé avec une major. L’album fera beaucoup parler de lui pour les raisons évoquées plus haut. Le son est lourd, plein d’influences sudistes. C’est un régal d’authenticité. Après le split de Pantera, Anselmo se décide a remettre les couverts en 2002, pour un opus plus stoner, moins lourd et ceci étant, plus décevant. L’album porte un vrai nom « A bustle in your hedgerow » mais est communément nommé « Down II ». Comme quoi…

Depuis le groupe emmerde le monde et continue a se murger bien consciencieusement dans un tripot de nouvelle orléans.

Down officie donc dans le répertoire Metal Lourd. Un bon gros son Heavy Metal crachotant une voix enraillée de buveur de whisky, sur des thèmes comme la mort, les drogues douces et l’alcool, alternant les titres bourrins et la ballades mélodiques. Et si t’es pas content c’est la même chose parce que Down ne fait pas de compromis. Et c’est pas l’arrivée de Rex Brown (ex-Pantera) a la basse en 1999 qui va faire dévier d’un iota Down.




NOLA (Down I)





Tracklist

1. Temptation's Wings
2. Lifer
3. Pillars Of Eternity
4. Rehab
5. Hail The Leaf
6. Underneath Everything
7. Eyes Of The South
8. Jail
9. Losing All
10. Stone The Crow
11. Pray For The Locust
12. Swan Song
13. Bury Me In Smoke


NOLA (pour New Orleans LouisianA) est a l’image du groupe : sans concession, lourd, sombre et efficace. L’album démarre en trombe sur Temptation’s Wings, ou Anselmo affiche deja la couleur. Ca va gueuler. On entend a manifester sa rage le plus lourdement possible. La voix du chanteur est parfaite durant tout l’album, dépassant même quelques une des productions plus connues du chanteur par moment. La partie rythmique est juste, brutale et froide. On pourrait reprocher aux guitares une approche stoner (ce qui se confirmera avec le second album) mais ceci n’est pas très génant.



Ce n’est pas gênant car durant ces 13 morceaux, c’est du heavy metal pur qui nous parvient, avec toute sa frustration, sa rage mais aussi son fun. Ce ne sont certes pas Lifer, Pillar of eternity ou Losing All qui vont contredire ces affirmations. NOLA est un pur album de Metal lourd. C’est jouissif.
Puis, vient le moment des balades, lourdes, violentes mais possédant ces mélodies typique du sud des Etats-Unis. « Jail » et surtout le monumental « Stone The Crow » (dont sera tiré un single pour lequel sera tiré un clip singulier) semblent signifier que le groupe sait composer autre chose que des riffs bourrins entraînants et bien sentis.

Mais que l’auditeur se rassure, les titres clôturant l’album, « Swang Song » et « Bury me in smoke » rattrapent –s’il était besoin- ce défaut de la plus belle façons possible.

Notons que « Bury me in smoke » fait ici l’apologie des drogues douces. Histoire de signifier que le Christ stone sur la jaquette n’est pas là pour rien. Notons également, même si cela a été dit, que la voix de Phil Anselmo connaît ici des stades qu’il est difficile d’entendre ailleurs. Le chanteur deploit sur ces morceaux de Heavy une grande partie de son art (bon, c’est pas The Great Southern Trendkill non plus).

C’est bien beau, mais au final, j’en fait quoi de mon album sans nom ? C’est bien ou ça daube ? Ce qui est sur c’est que c’est un album sans concession. On sait ce que on écoute, et ce dès les premiers riffs énervés. C’est honnête et authentique. Le groupe balance ici son identité en pleine face, peu importe si cela plait ou non. Certains adhéreront. D’autres préféreront se rabattre vers des groupes plus extrêmes.

Stay metal.

Groumph’
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Brothers of metal / We are fighting with power and steel / Fighting for metal metal thats real / Brothers of metal will always be there / Standing together with hands in the air