ZONEMETAL

[ventoline]

Je m'aperçois avec une horreur non feinte que je n'avais encore rien dis de vraiment sérieux sur mes maîtres.
La carrière de Katatonia se découpe en deux parties: la première était orienté doom, la seconde est qualifié par les intellectuels du milieu de "dark pop"; c'est sur un album de cette période que je vais déblatérer aujourd'hui: Last Fair Deal Gone Down.
Il est en fait l'album le plus accessible de la discographie et selon des sources sûres, un des plus réussis.
Katatonia nous refourgue donc ici un rock dépressif de qualitay supérieure que je comparerais bien pour plus de facilité à un Radiohead sous caféine, mais ça ne serait pas rendre justice à ce groupe qui de fait possède son propre son, reconnaissable et estimable entre tous. Ne retenez donc que de cette comparaison débile, que le coté mélancolique qui suinte de ces deux groupes.

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-L'album débute avec un Dispossession sur les chapeaux de roue. Un morceau grandiloquent qui *c'est difficile à exprimer* inspire une certaine grandeur, quasi oppressante, créant un contraste magnifique avec la quiétude des couplets, en exergue sur le final magnifique et bucolique.

-S'ensuit Chrome sur le même schéma, probablement un des morceaux les plus réussis et typique de Katatonia.

-Arrive We must bury you, mon petit chouchou: le morceau ovni de l'album! Les couplets à base de guitare sèche sont calmes sans être reposants, appelant quelques chose de plus puissant, et c'est là ou se rend compte du génie de composition katatonique; lorsque arrive le refrain qui justifiait cette attente: le son clair se mue en distorsion pesante et menaçante tout en tension contrôlée sur fond de rythmique ultra syncopé, le tout couvert par la voie torturée de Jonas Rekse "we must bury you, we must bury you, we must bury you so deep that no one should find you". Tout simplement magistral. Le comble de la classe, c'est que ce morceau n'a pas d'apogée, de conclusion comme Dispossession, la tension qu'il dégage est ainsi constante.

-Après nous avons Teargas, dont la magnifique ouverture dégage la tension précitée comme si elle n'avait jamais existé. Morceau classique et single efficace de l'album.

-I Transpire est probablement le morceau qui reflète le plus les influences de Katatonia. On y retrouve un je ne sais quoi de Jeff Buckley Radiohead qui plane tout le long de ses 6 minutes. Sûrement pas le meilleur de l'album, mais même ça c'est de l'or.

-Tonight's music est le deuxième single du disque et le mérite bien. Un des morceaux les plus aériens et mélancoliques de la galette. Le schéma classique est employé; couplet calme comme une nuit d'été, refrain grandiose et mélancolique.

-Clean today qui arrive après remet les pendules à l'heure avec du palm mute et un aspect bien plus rock et énergique.

-The future of speech est l'un des morceaux phare de l'album, typique de Katatonia à l'instar de Chrome. Entre une ambiance désolée et cette sorte de puissance calme et oppressante que je peine à décrire..Lyrics particulièrement intéressant ici.

-Passing bird me tracasse; le petit coté electro des guitares me plait pour son originalité mais le refrain n'est pas des meilleurs, cependant lorsque arrive la conclusion, l'apogée du morceau auquel Katatonia nous à habitué, bin on change d'avis: chef d'oeuvre de lourdeur dans le bon sens du terme en quelques notes à coup de bend de guitare parfaitement agencés. Faites vous vous même un avis.

-Sweet nurse pousse encore un peu plus le trip electro (je dis peut être une connerie sur ce terme). Les couplets par leur coté débonnaire donnent presque envie de rire après la vague dépressive des précédent morceaux. Le refrain est entraînant et positif, de même que les lyrics. La bouffé d'air frais de l'album.

-Don't tell a soul conclu en beauté la chose en proposant un contraste encore plus poussé entre une intro limite asthmatique et des partie réellement rock et entraînante (chose rare). Comme d'hab il y'a une conclusion apogée avant le refrain final. Morceau dans la bonne moyenne.

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Voila pour la revue piste par piste; concernant la production elle est excellente, mettant parfaitement en valeur les riffs répétitifs et lancinants qui sont la marque de fabrique du groupe. Jonas Renkse chante/pleure avec la grâce qu'on lui connait et le batteur accompagne le tout avec un talent certain, et de façon bien plus sportive qu'on pourrait le croire.
J'ajouterais pour finir, que Katatonia n'est pas de ces groupes sur lesquels on flash des la première écoute pour ensuite le vomir par les oreilles au bout de trois passages, il faut apprivoiser la bête pour ensuite ne jamais s'en lasser.

[PoC]

Il écrit pas souvent mais quand il écrit, ça fait plaisir!

Excellent choix en tous les cas.
Un de leur, voire leur meilleur album à mon humble goût.

Je voudrais juste revenir sur quelques morceaux.
Notamment We must bury you qui est pour moi LE morceau de la frustration incarné. Je pense sincèrement qu'il aurait gagné à durer 1 minute de plus et finir en apogé justement.
Il en a complètement la carure et là je trouve que la fin est "un peu courte jeune homme"
Après c'est sûrement un effet de style ^^ mais perso plus je l'écoute et plus je suis dégoûté !

Tu parles également d'un côté "électro" pour Passing bird, je pense que le terme est plus idoine pour Sweet nurse qui dépote un chameau.
J'adore justement ce petit refrain entraînant qui contraste totalement avec le reste de l'album. De plus l'intro du morceau qui officie également pour les couplets est délirante je trouve ! Je ne me lasse pas de cette chanson qui me rappelle étrangement des côtés d'Opeth à certains moments.
C'est une des pistes où l'on se surprend entrain de reprendre en choeur le refrain dans sa voiture!
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Tu la sens cette bonne odeur de fitness ?!
© € ™ $ - phrases cultes

[ventoline]

Sur We must bury you je trouve justement que pas de fin c'est mieux, et vu que comme tu dis c'est le morceau de la frustration ..

Par contre j'aurais gravement vu un enchainement voix claire/voix d'ours sur le refrain; comme ça:
we must bury you,
we must bury you,
we must bury you,
we must bury you,
we must bury you so deep that no one should find you

Avec la voie d'Akerfeld sur Brave Murder Day, s'eu été gargantuesque. Think about it.