ZONEMETAL

[PoC]

Quinze ans après leur 1er album Focus - qui avait posé les bases du death progressif - le fameux combo Cynic nous offre Traced In Air, son second disque. A l'origine side-project de Paul Masvidal et Sean Reinert du groupe Death, Cynic est telle la crème de l'élite : peu productif mais foncièrement précurseur.
Traced In Air n'y fait pas exception : ce second jet est un petit bijou musical déjà culte à mes yeux. Certes moins avant-gardiste que son prédécesseur, l'album se veut plus enclin dans le progressif aérien que le death brute de pomme. Les growls sont ainsi moins mis en avant que sur Focus pour laisser la part belle à la voix magique et indéchiffrable de Paul Masvidal. L'ambiance de l'opus s'impose d'ailleurs d'elle même ne serait-ce que par le rendu de ses parties vocales hallucinantes. Son timbre martien est tellement particulier qu'on ne peut qu'adhérer ou déserter sur le champ : pas de demi mesure avec les extra-terrestres. Ceci dit, même si la musique de Cynic ne repose pas spécialement sur le contraste, l'alliance des growls de Tymon Kruidenier et du chant de Paul fait frissonner (Integral Birth)...
Le frisson est de toute façon le fer de lance du combo. Tous les morceaux sont ambiants et prennent aux tripes. La symbiose des riffs techniques et des guitares clean dopées au chorus et à la reverbe est parfaite. Les compositions assez pauvres en riffs rythmiques regorgent de parties de guitares saccadées, rapides et ultra techniques. De la vraie chirurgie musicale pour ainsi dire. Traced In Air transpire donc encore bon le death, et ce, pour notre plus grand plaisir. Quelques très beaux solos jazzy également, toujours au service de la mélodie, jamais emphatiques et encore moins vulgaires, la branlette de manche n'étant pas la came de ces gens là.
Mais comment parler de Cynic sans évoquer la batterie de Sean Reinert qui, par son jeu aux milles influences donne une véritable profondeur à chaque morceau. Rien que Nunc Fluens - piste introductive de l'album - annonce la couleur avec sa batterie frénétique, puissante et presque tribale. Une fois encore, technicité rime avec originalité (The Space For This ou King Of Those Who Know).
Le tout est bien calibré avec une production lissée, contrastant avec celle de Focus beaucoup plus roots.

Au bilan des courses, cette seconde offrande de Cynic est clairement incontournable. Pas au même niveau que Focus en son temps, mais les fans de la première heure ne pourront qu'apprécier l'évolution d'un groupe qui, loin de perdre en créativité, s'est tout bonnement nourri de quinze années d'expérience pour en ressortir LE nouveau Cynic des années 2000.
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Tu la sens cette bonne odeur de fitness ?!
© € ™ $ - phrases cultes

[Uldor]

J'ai lu ta chronique et je me suis dit que fallait peut être que je redonne un coup d'oreille au seul morceau que je possède de ce groupe : evolutionnary sleeper.
Comme je l'avait dit ailleurs, j'avais pas accroché, mais j'avais écouté ça en bagnole, avec un foutu mal de crâne et un bourdonnement ambiant. Et là à la réécoute j'apprécie un peu plus qu'avant, la musique est très bonne mais ce qui me détache du truc je croit que c'est la voix en chant clair que je trouve pas prenante ( elle m'énerve même pour tout dire ), sur ce morceau là en tout cas.
Je me pencherais sans doute plus attentivement sur l'album complet, seul moyen je pense pour adhérer à ce genre de groupe.

[blacloud]

Si la voix t'énerves, autant te le dire, c'est comme ça sur les deux albums sur toutes les pistes... mais moi j'adore.
J'ai écouté le dernier quelques fois et vu l'artwork magnifique, je crois bien que je vais courir me l'acheter tellement c'est bon :
La batterie est juste parfaite, elle me rappelle même par moment du bon vieux Death, les guitares ont toujours cette alliance parfaite et puis bon quand on a joué au côtés de Chuck... On remarque moins la basse que sur le premier mais je dois peut-être plus me pencher dessu et bien entendu la sublîme voix de Paul qui elle a changé depuis Focus, beaucoup plus fluide et comprehensible, ma baffe de cet album. Dommage qu'il n'y ait, comme sur Focus, que 8 pistes...

[Sirius]

J'ai lu pas mal de commentaires de fans du groupe de la première heure conchiant cet album. Perso j'ai Focus et je l'ai trouvé assez décevant, par rapport à sa réputation et même en tant que tel.
Alors ouais à l'époque fallait clairement oser, mais je trouve ça franchement trop décousu, ça part trop dans tous les sens, entre les growls et la voix vocodée, la double-pédale et les trucs carrément jazz/fusion (au passage écoutez Allan Holdsworth, Cynic s'en sont méchamment inspirés !), on arrive pas à se laisser porter. Le seul morceau que je kiffe c'est le très mystique "Sentiment" où il n'y a pas de growl si mes souvenirs sont bons.

Sinon Traced in air, bah, je sais pas. Hum.
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Pourquoi appelle-t'on une chanson à succès un tube? Sans doute parce qu'il est creux
Pierre Birabeau

[PoC]

[Sensei]

Pour te faire plaisir Poc je me suis écouté cet album ( précédé de Focus ). Je préfère cet album justement car la voix fait moins "électronique", et l'ensemble fait un peu + matûre. Excellent album !
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Entre une empoisonneuse et une mauvaise cuisinière il n'y a qu'une différence d'intention.