ZONEMETAL

[PoC]

En quelques années, The Dillinger Escape Plan s'est imposé comme l'un des groupes « culte » de la scène intellectuelle hardcore, plus communément appelée Mathcore.
Cinquième opus du combo fou, Ire Works vient succéder à Miss Machine, un petit bijou souvent critiqué mais rarement compris.

A peine la galette enfilée qu'Ire Works commence en trombe avec Fix Your Face, une piste brutale clin d'oeil aux fans de la première heure puisqu'un dénommé Dimitri Minakakis (chanteur du line-up original) s'invite et s'égosille en duo sur ce premier morceau.
Premier constat – confirmé tout du long – DEP n'a pas perdu ses bonnes habitudes avec une instru d'une précision chirurgicale et d'une rapidité toujours aussi hallucinante. Les guitares sont incisives, ultra techniques et forcent le respect tant chaque piste est minutieusement calibrée.
A cette avalanche de riffs ultra violents vient s'ajouter des acoustiques envoutant construisant de fait l'ambiance de l'album.
Bien qu'au premier abord complexe voire alambiquée, l'architecture d'Ire Works est rondement menée. On passe d'une musique hermétique, ultra dense, presque insolemment élitiste à des compos d'une accessibilité déconcertante, comme autant de pieds de nez de nos cinq grosses têtes. C'est ainsi qu'on tombe sur des ovnis façon Black Bubblegum ou l'art du contre-pied, avec son refrain pop-rock FM complètement improbable ! Car The Dillinger Escape Plan a cette particularité d'offrir une musique insaisissable, impossible à présager, qui interloque sans cesse l'auditeur.
L'album est aussi parsemé d'interludes telles que When Acting as a Wave et ses breaks assassins ou Sick On Sunday et son instru electro, ses parties au limite du grind et son chant planant.
DEP fait comme à son habitude la part belle au free jazz avec l'excellent Milk Lizard et son refrain et outro en crescendo d'une efficacité remarquable
Même si le groupe est homogène dans ses talents, mention spéciale – s'il en faut une – à l'ami Greg Puciato qui crache sa rage d'une bien belle manière et tente de nouvelles approches pour le moins intéressantes – et non sans rappeler Mike Patton, son père spirituel – sur Dead As History ou encore Mouth Of Ghosts.

Encore un excellent album du combo californien donc. Ire Works reste clairement dans l'esprit de The Dillinger Escape Plan : puissant, complexe, musclé, bien barré mais foutrement intelligent.
On croirait presque écouter l'homme idéal...
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Tu la sens cette bonne odeur de fitness ?!
© € ™ $ - phrases cultes

[Barak]

Excellent album, qui vient s'ajouter à une discographie qui l'est tout autant. Et puis sur scène pfiou, rarement vu un groupe aussi intense.
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Metalsickness.com

[Uldor]

du Mathcore ??! Putain c'est quoi ça ?
Décidément j'aurai tout entendu dans les genres du métal !

[Barak]

C'est une sorte de hardcore, assez barré, destructuré, très technique, tout plein de polyrythmies. Et comme son nom l'indique, c'est dérivé du mathrock qui est tout pareil, sauf que c'est du rock (logique).
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Metalsickness.com

[PoC]

Je remarque que tu es de plus en plus pédagogue metalbarak :]
Je remarque aussi que nous avons les mêmes goûts !
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Tu la sens cette bonne odeur de fitness ?!
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[Uldor]

Ouais mais pourquoi cette appelation de "Math" ? C'est un genre initié par des geeks ? ou juste parce que c'est compliqué ?

[PoC]

Non c'est un genre initié par des groupes de rock expérimental qui s'est ensuite décliné pour le metal en Mathcore (comme l'expliquait metalbarak).
Le terme "math" vient de la complexité des rythmiques de ce type de musique.
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Tu la sens cette bonne odeur de fitness ?!
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[Sirius]

Tu peux appeler ça du migrainecore aussi, certains groupes sont tellement bourrés de notes que ça en devient complètement débilisant et exténuant, cf. par exemple The Locust ou Shoemaker Levy 9.

Un autre groupe affiliable math bidule, Blotted Science, du technico-technique assez cool avec Alex Webster (Cannibal Corpse), Ron Jarzombek (Watchtower) et Charlie Zeleny (Behold the Arctopus).

Dans le genre ultra crétinisant mais inclassable, y'a aussi Orthrelm: un batteur, un guitariste qui shredde, un morceau de 45mn et peut-être 6 thèmes différents tout au long: http://www.youtube.com/watch?v=S8Vd9JRnJjw&feature=related . A devenir fou.
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Pourquoi appelle-t'on une chanson à succès un tube? Sans doute parce qu'il est creux
Pierre Birabeau

[Sensei]

Tout ça pour dire que ces musiques sont très complexes et que c'est ça qui est bon ! ( commentaire stupide mais pertinent ).
Bref je vais sur deezer pour m'écouter quelques musiques du groupe pour la peine.
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Entre une empoisonneuse et une mauvaise cuisinière il n'y a qu'une différence d'intention.

[Barak]

[Nico]

Plussun, Blotted Science je connaissais déjà mais Shoemaker Levy 9 c'est une bonne découverte, ça poutre !