ZONEMETAL

[Space Ritual]

AC/DC + The Answer – POPB – 27/02/09

Ce passage d’AC/DC à Paris aura été commenté plus que de coutume et ce pour plusieurs raisons. D’abord le prix des places prohibitifs. Je vous le dis chers lecteurs, moi qui aime bien payer, j’ai été servi. J’aime aussi beaucoup Gégé Drouot et c’est avec plaisir que je lui ai filé plus de 70 €. Ensuite, et surtout, à cause du ramdam infernal qu’aura été la mise en vente des places. Moi qui attendais de voir ce groupe sur scène depuis huit ans, j’ai failli me faire baiser comme au coin d’un bois faute à un marché noir prédominant. On ne va pas refaire le débat, faut bien se faire de la thune, mais là, le fan reste en rade grâce à ces petits malins. Enfin, dans quel état de forme pouvait bien être le gang Australien ? C’est que Angus & Co ne sont plus tout jeunes et leurs prestations sont sensés transmettre une dose énorme d’énergie brute. Presque six ans que le groupe n’était pas monté sur scène ; une éternité, surtout quand on dépasse la cinquantaine.

C’est une foule bigarrée qui se présente donc aux abords de Bercy. Des cadres sortant de leurs bureaux aux vieux fans transis d’amour pour Angus qui arborent fièrement la fameuse panoplie « short, chemise, cravate, casquette ». On peut voir de tout (et n’importe quoi), constat finalement assez rare tant la scène musicale se décline souvent par caste.

J’arrive dans la salle durant le premier morceau de The Answer, combo britannique officiant dans un Hard Rock bluesy qui n’est pas sans rappeler Led Zeppelin ou, plus récemment, The Black Crowes. Le groupe pioche dans ses deux albums et conquis un public réceptif, toute cornes clignotantes dehors. Le son est correct pour une première partie quoiqu’un peu faiblard. Cormac Neeson fait apprécier son timbre de voix très proche de celui d’un Robert Plant tandis que Paul Mahon décoche quelques beaux solos qui ravissent le public. Ce groupe n’est pas là par hasard et la foule ne s’y trompe pas lorsqu’elle lui réserve de nombreux applaudissements à la fin du show. The Answer aura marqué des points ce soir. Du vrai travail de pros. Classique et efficace.

Juste le temps d’aller se ruiner un peu plus pour chercher des bières aux prix prohibitifs et de reprendre tranquillement sa place que les lumières s’éteignent pour nous laisser regarder le cartoon introductif sur écran géant. Bien fendard et toujours aussi gras, c’est une parfaite mise en bouche au monde d’AC/DC. Le train n°666 déraille, perce l’écran, et finit, pour de vrai, au dessus de la batterie, pour devenir ce qui sera l’élément principal du décor durant tout le show. Et c’est partie pour plus de deux heures de Hard Rock avec le single « Rock’n’roll Train » en guise de parfaite intro. Premier soulagement, le son est parfait pour une salle comme le POPB. Et surtout, les mecs sont en forme ! Brian Johnson arpente la scène la main sur le béret tandis qu’Angus fait son Angus, à savoir bouge en tout sens, nous gratifiant de ses pas si caractéristiques. Et derrière, comme d’habitude, la section rythmique est immobile, à la cool (Phil Rudd la clope au bec) mais impossible à prendre en défaut.

Preuve que le groupe ne se repose pas sur ses acquis, pas moins de cinq nouveaux titres seront joués ce soir. Si « War Machine » ou « Big Jack » passent parfaitement le test de la scène, on peut être plus sceptique concernant « Black Ice » et surtout « Anything Goes » dont les relents AOR collent mal à l’esprit AC/DC. La réaction du public, plus timoré sur ce titre, ne laisse pas planer le doute sur ce qui sera le deuxième single tiré du dernier album (et dont une partie du clip était tourné ce soir).

Car le public est à fond pendant tout le reste du show. Pourquoi ? Parce qu’on lui donne ce qu’il est venu voir ! A savoir les artifices qui vont avec les classiques : la danse d’Angus sur « Thunderstruck » », la cloche sur « Hells Bells », un putain de solo bluesy sur « The Jack » striptease d’Angus inclus, les jeux constants avec le public… 17 000 personnes aux anges qui voient évoluer une légende sous leurs yeux, conscient de la chance qu’ils ont d’être là. Et ce n’est pas fini car vient le moment fort du concert, à savoir l’enchaînement « Whole Lotta Rosie » - « Let There Be Rock » soient les deux meilleurs morceaux de Hard Rock de toute l’Histoire. Le tout sous amphétamines, avec la mère Rosie – énorme poupée gonflable chevauchant le train de l’enfer – qui bat du pied en rythme sur le morceau qui lui est dédié et le show d’Angus au beau milieu de ce « Let There Be Rock » dantesque qui voit le petit guitariste courir pour se retrouver sur une plateforme élévatrice qui le propulse seul en hauteur au dessus du public où, tournant au sol tel un derviche en transe, il effectue un solo dément avant que la même plateforme ne le ramène sur terre pour qu’il puisse recourir sur l’avancée pour finir sur une plateforme au-dessus de la batterie. Tout ça en jouant, bien évidemment. Bref, la claque et pourtant je connaissais le numéro !

Vient l’heure du rappel et des incontournables « Highway to Hell » suivi de « For Those about to Rock (We Salute You)” et ses coups de canon annonçant la fin du concert. Ultimes ovations, derniers saluts et puis s’en va. On ressort de là et on est heureux. Loin d’avoir l’impression d’avoir passé la soirée au musée, on a vu un groupe de Rock qui se donne à fond. On pourra toujours regretter l’absence de quelques classiques mais ça serait vraiment jouer la fine bouche. Du bonheur en barre donc et l’étonnement constant de voir des milliers de personnes les yeux rivés sur un petit quincagénaire hystérique à demi nu tout de sueur dégoulinant.
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C'est tout ce que t'as trouvé à foutre en attendant la mort ?

[Sensei]

[PoC]

[Space Ritual]

Putain, vive les fautes d'orthographes et 2-3 erreurs de syntaxe
Et j'ai oublié de dire que Johnson assurait bien ce soir là... Ce qui ne fut pas le cas à Anvers Bref, j'ai eu de la chance!

Et pour ce qui est des meilleurs morceaux de l'Histoire du Hard Rock, je maintiens ma position! Faudra juste s'entendre sur la définition du genre.

Pour les chroniques d'albums, ça arrive, ça arrive...
Faut juste être patient!
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C'est tout ce que t'as trouvé à foutre en attendant la mort ?

[Sirius]

Au passage, y'a une question que je me pose depuis le début: ton pseudo, c'est en référence au monstrueux Space Ritual d'Hawkwind ?
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Pourquoi appelle-t'on une chanson à succès un tube? Sans doute parce qu'il est creux
Pierre Birabeau

[Space Ritual]

[Sirius]

Yeah cool ! Un truc de ouf ce disque, il me donne envie de me foutre à poil, de courir dans tous les sens et d'aimer tout le monde. Si la chro te tente hésite pas, moi j'ai pas encore assez d'écoutes au compteur...

Des chros de Magma, Van Der Graaf Generator ou Yes, ça te brancherait aussi ou tout le monde s'en bat la race et je laisse tomber ?
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Pourquoi appelle-t'on une chanson à succès un tube? Sans doute parce qu'il est creux
Pierre Birabeau

[PoC]

[Doc]

ahah je regarde ça de loin, mais hilare
si je vois passer une chronique de Yes dans le coin, je vous déclare tous membres de ma secte

ben bonne chronique ! j'aurai bien aimé y aller...
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Votre ADN s'il vous plaît.

http://philo.lapin.org

[Sirius]

Ca roule, dès que j'ai la motiv' ça arrivera.
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Pourquoi appelle-t'on une chanson à succès un tube? Sans doute parce qu'il est creux
Pierre Birabeau

[Space Ritual]

[Sirius]

Pour l'instant j'ai que Köhntarkösz et Üdu Wüdü et ça va être de la critique de fan non objectif, donc t'inquiètes pas^^
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Pourquoi appelle-t'on une chanson à succès un tube? Sans doute parce qu'il est creux
Pierre Birabeau