ZONEMETAL

[Sirius]

On pourrait reprocher aux Sisters of Mercy d’être à l’origine de nombreux groupes ridicules de kitscherie involontaire et d’accoutrements absurdes ; mais ce serait ne pas faire justice à ce disque. First and Last and Always, premier album des Sœurs de pitié et l’un des plus importants manifestes du rock gothique, est un maitre-étalon dans le domaine des musiques sombres qui a cependant été souvent mal compris.

Le vrai génie de ce groupe, ce n’est pas juste de pondre des chansons noires et de porter des lunettes noires, des vestes en cuir noires ou des bottes noires ; c’est de le faire en assumant le côté kitsch de la chose. Les fringues, la voix sépulcrale et hantée voire plaintive et désespérée, les sonorités soooooo eighties : c’est évident que ces fans de Motörhead ou de Led Zeppelin ne se prennent pas totalement au sérieux. Et c’est là que réside leur classe, alors qu’à côté les années 80 font également des ravages niveau sonorités et coiffure… mais sans l’esprit « on fait ça pour se marrer ».

C’est grâce à ça qu’on se surprend à taper du pied sur cet album alignant tube sur tube sans aucun temps mort, entre les magnifiques mélodies de guitare et de piano (« Nine while nine », bon sang !), la basse bien ronde et linéaire à la The Cure, la boîte à rythmes poum tchak poum tchak, et donc le chant si particulier d’Andrew Eldritch qui finira par incarner bien malgré lui l’image type du gothique. Encore une fois, il ne faut pas avoir peur du kitsch pour aborder ce disque, et il faut aussi accepter qu’il puisse se mélanger à des mélodies de qualité et très sérieuses. Il faut également s’attendre à ne pas entendre la moindre once de grosse distorsion ; cela ne viendra que sur The Vision Thing 5 ans plus tard. Ce qui fait le talent et la particularité des Sisters, c’est de jongler entre ridicule et grande classe (« Marian »), et s’il est évident que la démarche ne plaira pas à tout le monde, First and Last and Always n’en est pas moins un disque qu’il faut avoir écouté et qui s’il vous accroche risque bien de ne plus vous lâcher.

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http://www.myspace.com/sistersofmercy13
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Pourquoi appelle-t'on une chanson à succès un tube? Sans doute parce qu'il est creux
Pierre Birabeau

[Doc]

J'ai écouté, c'est sympa j'aime bien.
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Votre ADN s'il vous plaît.

http://philo.lapin.org

[Barak]

[Sirius]

Yapadkoi; c'est que maintenant que j'ose le chroniquer mais ça fait 1 ou 2 ans qu'il revient régulièrement, c'est vraiment une putain d'usine à tubes classieuse.
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Pourquoi appelle-t'on une chanson à succès un tube? Sans doute parce qu'il est creux
Pierre Birabeau

[Space Ritual]

Tiens, une chronique des Sisters sur ZoneMetal!

Si vous ne devez écouter qu'un seul album de ce groupe culte, c'est celui-ci! Un disque majeur.

Sinon, évitez surtout d'aller les voir en live, c'est catastrophique et ils ne jouent aucun morceau de cet album (le comble!).
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C'est tout ce que t'as trouvé à foutre en attendant la mort ?

[Khayman]

Super album, je sais pas lequel je préfère entre celui là et Floodland.

Un peu dans le même genre je conseille le groupe Fields of The Nephilim, grosse référence du rock gothique aussi. Les 3 premiers albums (Dawnrazor, The Nephilim & Elizium) sont des chefs d'oeuvre.
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[Sirius]

Ben j'avais justement essayé (c'est d'ailleurs toi qui m'avait filé celui avec la pochette de cow-boy) et ça m'avait un peu ennuyé. Les trois premiers morceaux étaient cools (Preacher man !) mais après, bof, contrairement aux Sisters les morceaux se ressemblaient un peu tous à mon avis.

Par contre Floodland faudra que je m'y mette un jour, il m'a l'air d'être d'un kitsch délicieux (hmmm Lucretia !).
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Pourquoi appelle-t'on une chanson à succès un tube? Sans doute parce qu'il est creux
Pierre Birabeau

[Mythago]

Bonsoir,
c'est en me promenant sur le net que je suis tombé sur cette chronique. Je dois dire que j'ai été étonné de la trouver sur ce site, tant on est loin du métal avec les Sisters.
Personnellement, je trouve ce disque sublime. Effectivement, il n'y a pas un morceau à jeter. Les mélodies sont des merveilles et les arrangements juste comme il faut.
Je le préfère à Floodland, que je trouve trop lissé, et avec quelques longueurs. Dans First and Last and Always, il y a un côté approximatif des prises de son qui du coup colore agréablement l'album, et surtout il est très dense, riche.
Quant au second degré, à l'humour et au recul dont Eldritch ferait preuve, je suis un peu dubitatif: sauf erreur de ma part, lui même argue du fait que la séparation d'avec Wayne Hussey, le guitariste, avait pour motif les paroles dénuées de sens véritable, de profondeur pour tout dire, que Hussey voulait apporter au groupe.
D'ailleurs, au sein de The Mission (groupe que Hussey, guitariste, et Adams, bassiste, ont fondé à la séparation), il y parfois beaucoup d'humour et de second degré.
Mais je ne serai pas catégorique.

En plus, ça fait Exégèse des Annales Sacrées Du Groupe par le Fan Absolu et Déconnecté...
Donc j'arrête et résume: c'est un très bel album, vraiment, qui peut être apprécié au premier comme au second degré.

Je me permets de conseiller aussi Some Girls Wander By Mistake, qui réunit des morceaux parus sur une longue période, et est aussi un vrai bijou (avec des passages où se font sentir des relents post punk, je trouve...).

Voilà, c'était mon premier message sur le site. A plus!