Schakal Addict !

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Posté le: Lun Mai 09, 2011 3:47 pm Sujet du message: Helloween - The Time Of The Oath (1996) |
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Comme une citrouille dans son potager
He's back !
Non, pas Rocky, ni Rambo, ni même le Terminator (I'll be back pourtant, non ?), mais le Keeper, The seconde mascotte d'Helloween. Même si ce dernier fut déjà évoqué dans le livret de Master Of The Rings, le voir en traits et en peinture sur une pochette, pour les fans, c'est comme voir Maïte sur une boîte de cassoulet de trois kilos : on devine que c'est du bon.
Ayant réussi à fuir son harem (cf les sept anneaux aux doigts, la seconde hypothèse serait qu'il soit maqué avec les Sept Nains), il nous revient sur la pochette de The Time Of The Oath en l'an de grâce 1996, à la même époque ou Angra livrait au monde son Holy Land. D'ailleurs, évoquer Angra n'est pas un hasard vu que les Brésiliens, avec leur précédent opus Angels Cry avaient remis Helloween au goût du jour et que les Teutons ont parfaitement su sauter sur l'occasion.
Car si l'objectif de revenir à un style plus cucurbitacée sur Master Of The Rings n'était que moyennement réussi, le groupe, Andi Deris en tête, à parfaitement su négocier ce nouvel album. Le nouveau chanteur se sent comme un poisson dans l'eau et prend clairement les rênes de la formations en imposant délicatement son style à la composition. Mieux, ce dernier a parfaitement su capter l'essence du groupe pour arriver à un style comparable à celui développé sur les deux Keepers, mais avec un son plus lourd et une certainement forme de modernité dans le traditionalisme.
Parce qu'on ne peut pas dire que Helloween se teinte d'atours futuristes, bien au contraire. Et sans sonner comme un groupe des années 80 typique, il se pare d'une certaine nostalgie sonore, la production datée de Tommy Hansen n'étant pas l'idéale pour faire moins que son âge.
Le style se veut plus rapide, Deris se risque un peu plus dans les aigus, avec plus de réussite. Son côté voix cassé tend à disparaître, il devient lui-même plus classique dans son approche du chant, plus dans le style de Michael Kiske, son prédécesseur, sans sacrifier son originalité malgré tout... et heureusement. Michael Weikath semble également être sorti de sa torpeur et retrouve une certaine sérénité d'écriture comme en atteste les très bons Steel Tormentor, Power ou Kings Will Be Kings. Et si son Mission Motherland a un riff trop calqué sur celui de Giants (album Chameleon) pour être honnête, il témoigne d'une volonté de revenir aux longues compositions qui avaient jadis été une marque de fabrique pour Helloween.
Et si le groupe laisse une petite phrase à la mémoire de Ingo Schwichtenberg décédé un an plus tôt, il ne lui dédicace aucune chanson, ne cherchant pas à profiter de cette tragédie pour rameuter la vieille garde.
Finalement, à l'est, rien de bien nouveau. The Time Of The Oath aurait du être l'album idéal pour succéder aux Keeper. Un large cran en-dessous toutefois pour mériter l'appellation de classique, comprenant quelques pistes de remplissage sur la fin (A Million To One, Anything My Mama Don't Like et If I Knew), cet album parvient à réconcilier une partie des fans avec le groupe.
Bref, The Time Of The Oath est l'album idéal pour découvrir le Helloween version Andi Deris, assez traditionnel pour ne pas être perdu, assez varié pour être réjouissant et plutôt bon dans son domaine, avec une âme, même si en cherchant à évoluer, la formation fera bien mieux par la suite.
Note : 7.5/10 _________________ Je ne vous tuerai pas, mais rien ne m'oblige à vous sauver la vie. |
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