Schakal Addict !

Inscrit le: 04 Mar 2011 Messages: 140 Localisation: Lyon
|
Posté le: Lun Sep 03, 2012 5:33 pm Sujet du message: Pretty Maids - Red, Hot And Heavy (1984) |
|
|
Bande de pervers danois
Après un premier mini album éponyme remarqué, Pretty Maids plonge dans le grand bain avec son premier véritable LP, Red, Hot And Heavy à la pochette d'un mauvais goût assumé. Produit par Tommy Hansen (qui plus tard sera derrière les manettes à de nombreuses reprises pour Helloween), l'album n'était pas franchement attendu, mais il eut le don de se faire remarquer pour des qualités autres que picturales.
En effet, si musicalement le heavy metal pratiqué par les jolies jeunes filles (qui ont malgré tout du poil aux jambes) n'est pas forcément très original dans la structure musicale, le chanteur Ronnie Atkins s'inscrit dans une certaine culture danoise. En effet, à l'instar d'un King Diamond qui se plait à moduler sa voix de façon à passer des aigus aux graves en un tournemain, Atkins, bien moins démonstratif, se plait à prendre une tessiture plus rauque, parfois proche de celle d'un James Hetfield énervé de la grande époque, histoire d'accentuer les parties les plus heavy du combo.
Et avec cet atout en main, le groupe va livrer un premier album tubesque. On passera rapidement l'introduction clichée, cette reprise d'un mouvement du Carmina Burana de Carl Orff pour s'intéresser directement à Back To Back, rapide et agressive, portée par un groupe qui a la gniack. La guitare de Ken Hammer se veut incisive, ses parties solo précises, secondé par le clavier discret de Alan Owen. Rythmiquement, nous sommes dans les années 80 et la batterie n'a pas l'espace qu'elle mérite forcément, réduite à cet espèce de minimalisme qui était la norme, mais on retrouve toutefois une certaine sécurité dans le fait qu'elle assure ce qu'il faut. Et est-il bon de préciser que le chant fait le reste ?
Alternant titres rapides et mid tempos efficaces (le morceau titre est un hymne imparable, encore aujourd'hui), Pretty Maids montre également que le son plus aseptisé provenant des USA n'était pas pour leur déplaire comme le prouve Waitin' For The Time par exemple, plus acidulé, voire plus facile, rapidement contrebalancé par un Cold Killer monstrueux d'efficacité, lui aussi destiné à devenir un classique à jouer sur scène histoire d'achever le public.
Red, Hot And Heavy est un disque qui se tient très bien sur la longueur, même si un ou deux titres plus faibles passent à travers les mailles du filets et plombent quelque peu l'ensemble sans pour autant que cela ne soit fatidique au statut de cet opus, qui est un petit classique du heavy metal européen des années 80, au même titre qu'un Spellbound de Tygers Of Pan Tang ou d'un Mechanical Resonance de Tesla : planqué face aux disques provenant des grosses écuries.
Note indicative : 8.5/10 _________________ Je ne vous tuerai pas, mais rien ne m'oblige à vous sauver la vie. |
|