ZONEMETAL

[Doc]

Overkill - W.F.O.

Je squatte le PC d'un pote pour vous balancer cette chronique avant de disparaitre à nouveau dans les profondeurs abyssiales de ma maison sans internet.

Merci à Nounourz ( s'il est encore de ce monde ) pour l’album.


Overkill ‘Em All

La première écoute fait énormément penser au metal du début des jeunes années 80, celui de Diamond Head, Megadeth et plus précisément celui de Metallica cuvée Kill Em All. On se laisserait tromper par les riffs, bien que W.F.O. soit sorti plus de dix ans après le monument de jeunesse des Four Horsemen (1983). Il n’y a qu’à écouter le son des guitares, les rythmiques de Where It Hurts ou le solo de The Wait – New High In Lows pour prendre conscience de la ressemblance incroyable.

En tout cas rien à redire niveau production.

La particularité qui saute aux oreilles par rapport aux groupes précédemment cités, c’est le chant. La voix de Bobby "Blitz" Elsworth n’a rien à voir avec la voix aigue qu’avaient les James Hetfield, les Sean Harris ou les David Lee Roth.

A vrai dire les dérapages de la voix d’Elsworth sont une des rares choses qui ne me plaisent pas dans cet album. De temps en temps je la trouve pas franchement saisissante. Je reconnais volontiers que sur certaines musiques, type Up To Zero ou Bastard Nation, sa voix assez particulière (un peu dans le genre de celle de Brian Johnson en plus grave) cadre parfaitement avec les guitares saturées. Mais dans d’autres cas, sur Fast Junkie par exemple, je ne suis pas vraiment emballé par la prestation vocale (ni par celle des chœurs d’ailleurs). Mais on finit par s’y faire.

(Remarquez les noms des musiques, très classiques : Supersonic Hate ; Fast Junkie ; R.I.P. …)

A quelques rares exceptions près, c’est un disque vraiment saturé tout du long, avec très peu de place pour le symphonique, mais beaucoup pour la rythmique et les riffs thrash. A tel point que pas mal de titres ne comportent pas le moindre solo. Cet album manque de solos intéressants.

Il y a tout de même des exceptions avec des passages acoustiques, à la fin de Gasoline Dream précisément et dans l’introduction de Bastard Nation. Ces deux apartés rappellent pas mal ce qu’on peut trouver sur certains morceaux de Metallica genre And Justice For All ou Battery.

A quelques endroits, on entend des accélérations bien maîtrisées avec double pédale et phrases de guitare frôlant le death metal (sur Gasoline Dream par exemple). Globalement l'album est plus rapide que le disque précédent. Leur style a changé, peut-être dans le sens d'un retour au son des premiers opus.

Quelques solos monstres quand même : Bastard Nation ; Gasoline Dream ; What’s Your Problem ou encore They Eat Their Young (ça y va costaud, même si le son de la guitare soliste laisse parfois à désirer, c.f. Fast Junkie). Rien à dire côté maîtrise des instruments donc. Le batteur vaut son pesant d’or. Il me fait penser à celui d’Amon Amarth sur The Wait – New High In Lows par exemple. Un beau rôle aussi pour le bassiste, qui se voit octroyer plusieurs moments de duo avec la batterie. D'ailleurs, même le reste du temps, pas besoin de tendre l’oreille pour entendre la basse, comme c’est trop souvent le cas dans ce genre de metal.


La piste à s’enfiler : Bastard Nation.
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[nounourz]

yeah, merci à toi Doc pour cette chronique que j'avais trop la flemme de faire, malgré le fait qu'Overkill soit un de mes groupes favoris depuis que je les ai découverts avec cet album alors que j'étais encore lycéen...

Pour moi, la première particularité d'Overkill, est vraiment de savoir trouver des riffs qui font mouche presque à chaque coup. Les morceaux n'ont rien de complexe, mais ils sont en revanche d'une efficacité redoutable, et ce sur presque tous les albums que j'ai pu écouter d'eux. On pourra penser que ce n'est pas vraiment une "particularité", mais pourtant, découvrez l'album par vous-mêmes et si vous aimez tant soit peu le thrash vous comprendez très vite ce que j'entends par là. Overkill a la réputation d'être un groupe de scène, ce qui explique peut-être ce choix dans la structure de leurs titres.

La seconde particularité est plus spécifique à cet album, c'est le son de la basse, qu'on distingue très nettement - quel dommage d'ailleurs de ne pas retrouver cette même basse sur les productions suivantes !

plus d'info sur overkill (site de fan français) : http://www.slayer-zone.net/overkill/over-kill.html ... On y apprend, entre autres, que le groupe s'est formé en 1979 (!!) sous le nom à l'époque de Lubricunts...
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