ZONEMETAL

[Uldor]

Histoire de varier les plaisirs électriques c'est aujourd'hui un report d'un concert de ... punk rock que je vous propose, concert qui faisait également pour moi office de première fois.



"J'ai soutenu les cadavres, je peut mourrir."

Vous ne connaissez peut être pas Les Cadavres, cette formation de punk française ( Parisienne et Messine pour être précis ) qui sévissait dans les années 80 et qui a entre autre joué pour les Béruriers Noirs et Lucrate Milk lors de leurs concerts d'adieux ( 84 et 89 ). Depuis 1996, le groupe s'est officiellement séparé...
Je ne connaissais pas non plus, et ça tombe bien, le groupe se rassemble le temps d'une petite tournée en France et passe près de chez moi à Nancy, on me propose d'assister au concert avec Diego Pallavas et PKRK en première partie. Moins de 10 euros pour voir trois groupes, qui aurait dit non ?

La clique ici présente est assez impressionnante : Boots Doc Martens, chaîne, spikes, piercings, blousons noirs, cuirs, crêtes iroquas, des tees shirts en folie ( Portraits de Joe Strummer, beaucoup de Ramones, quelques The Exploited ... quelques messages tels que " support your local punk scene " ) bref de quoi foutre la trouille à un car de CRS complet. J'aurais jamais pensé en voir autant d'un seul coup ailleurs que dans un film comme Mad Max et suis agréablement surpris même si je me sens un peu comme un extra terrestre au milieu de tout ce beau petit monde.

J'entre dans la salle, une petite salle, ( 1500 personnes je crois ) on peut apercevoir la scène d'à peu près n'importe où à condition de pas être trop petit, ça promet. Après avoir vidé le bar, le public investit doucement la place et c'est devant un public d'abord assez peu nombreux que va jouer Diego Pallavas. Les mecs d'Épinal sont trois ( batteur, bassiste, Guitariste/chanteur ) ce qui laisse à la scène une petite sensation de vide, ça va clairement pas être facile de chauffer la salle, d'autant que le son est encore très faiblard, on entend quasiment pas la basse, la batterie à un effet plus que brouillon et la guitare n'est pas super prenante. Malgré quelques vaines tentatives pour faire participer le public, le chanteur à un peu du mal à faire passer quoi que ce soit jusqu'à ce moment où je ne sais pas trop ce qui s'est passé et où ça a commencé à chauffer. La guitare devient soudain plus intéressante, le public chante un peu, un rigolo monte sur scène pour assister le groupe. La formation nous délivre quelques morceaux forts sympathiques du moment que l'on arrive à distinguer les paroles, comme " Le Blues du Punk Rockeur " et ses textes marrants sur les difficultés du rockeur moyen à prendre tout le monde à contrepied. Certes, pas très profond mais accrocheur. Pour moi ça passe plutôt pas mal mais sans plus, un bon début pour foutre le contact, quoi. Et pourtant c'est après avoir délivré leur rock un peu à la Wampas que Diego Pallavas repars finalement sous les applaudissements plutôt convaincus du public, fin prêt pour la suite et les PKRK que j'attends désormais au tournant.

Le temps pour le public d'aller vider sa vessie ( ou la remplir plutôt ) et pour le groupe de faire la balance du son et d'installer les instruments ( pause d'un quart d'heure/20 minutes. ) et les PKRK débarquent sur scène, le groupe, composé d'un batteur, un bassiste ( qui assure vraiment très fort ! ) un guitariste solo et un chanteur/guitariste. Après avoir lancé les hostilités avec un charmant "Hello Mozerfuckeurs " ( avec l'accent s'il vous plait ! ), les quatres têtes brulées commence à envoyer leur punk rock ce coup-ci bien plus énergique et féderateur. Le chanteur à beau répéter au public du début à la fin qu'il faut pas se casser parce que les cadavres arrivent après, je suis pleinement convaincu par les quatre gars en ce qui me concerne. On nous balance des sacrés morceaux aux putains de refrains féderateurs ( " je ne suis pas un être humaaaain ! " ) que le public reprend en coeur, un public qui semble connaître et aimer les PKRK, des petits slammeurs montent régulièrement sur scène pour chanter avec le groupe puis se jetter dans la foule, ça commence à remuer devant. Le frontman sait comment haranguer les foules en choisissant des sujets efficaces du genre " Aimez-vous le nain qui vous gouverne ? " ( le public intelligent répond bien sur YAAAAAAAAAHAAAAAAAAHOOOHAAAA, ce qui veut bien entendu dire non. ), après avoir décrété que le public situé à gauche de la salle n'était qu'un ramassis de pédés ne savant pas crier et qu'a droite il y avait de vrais enculés de gueuleurs, le groupe redouble encore de puissance avec cette superbe chanson qu'est " On est pas sérieux " et d'autres plus vindicatives comme " Petits joueurs ". Dans le public, un intrus de type Hardo Hurle " Motörhead ! ", le chanteur rétorque en expliquant qu'il y a erreur et que son groupe à lui c'est "les Gertrudes". Cotés musiciens quand même, on a droit à des gars qui assurent sévère, comme mentionné plutôt, le bassiste, en plus d'avoir une certaine classe joue admirablement bien ses parties, le batteur à un putain de jeu sur ses toms, soutenus par un son de batterie beaucoup plus efficace qu'au début, le duo de gratte envoie le pâté comme il se doit, le chanteur à une voix claire et sympathique : je commence sérieusement à me demander comment vont faire Les Cadavres après ça pour assurer sans avoir l'air con.
Une petite binouze et le chanteur lâche sa guitare pour se fendre d'un petit slam dans le public, il disparait soudain, englouti par la foule pour finalement remonter sur la scène. Après avoir squatté un peu plus que prévu, le groupe s'en va. Il a délivré un set très efficace d'environ une heure et demi, rentrant définitivement dans le cœur du public mais doit désormais laisser la place aux vrais vedettes de la soirée.

Après la petite pause syndicale, ce sont donc Les Cadavres qui investissent la salle pour donner ce que les fans sont venus voir depuis le début, il faut croire que ce groupe à des allures de formation mythique pour la scène punk locale. Le chanteur, bien plus libre que les deux précédents ( il ne joue pas de guitare ) assure une vraie présence face au public, avec son petit look à la Paul Di' Anno, le frontman n'est pas avare question speech. Mention spécial pour le batteur qui nous atomise littéralement avec un son ce coup-ci proprement titanesque, les deux guitaristes forment un duo très efficace avec quelques petits solos bien placés, mais pas trop longs bien sûr. Les riffs sont parfois réellement assassins et le public compte bien jouer le jeu jusqu'au bout, toujours plus de slam, pogos embryonnaires à l'avant, types en transe qui headbanguent comme de fieffés tarés, Les Cadavres forment un cocktail détonnant avec des sacrés petits brûlots sacrément efficace. On se souviendra de ... USSA ( envoyé après un très délicat " les américains sont à la terre ce que le cancer est à l'homme ! " ), Ma Téloche, Media Control, ainsi que ce sacré morceau qu'est [i]Né Pour Crever|/i], je vous laisse imaginer un public reprenant en chœur cette phrase... vous visualisez ? Et tout ceci en version hard-décibels-à-fond-les-patates-public-sautillant et tout. Le chanteur fait plusieurs fois son petits numéros de drogués en levant les bras et en se secouant dans tout les sens les yeux retournés pendant les petits solos. Après un rappel qui offre au public trois morceaux supplémentaires, le groupe s'en va finalement se reposer à son hotel, laissant derrière lui un public qui applaudira pendant encore quelques minutes.

C'est donc bien calmé et crevé que je ressort de ce concert, relativement long tout de même ( chacun des trois groupes ayant joué au moins une heure voire plus ) mais également bien satisfait de ma soirée.
Je me dit que ma chronique est certainement affreuse à lire voire à digérer, dommage certes, pas de photos, ni de setlists détaillés, je ferais mieux la prochaine fois.

[PoC]

Eh eh, ça fait toujours ça la première fois :]
Le live, y'a que ça de vrai !
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Tu la sens cette bonne odeur de fitness ?!
© € ™ $ - phrases cultes

[Uldor]

Oui d'autant que j'avais écouté un album studio des cadavres avant, et à chaque fois que j'écoute ce genre de punk rock en studio je me fait chier, mais vraiment en live c'était totalement différent quoi, intense et surtout loin d'être plat !

[Sensei]

En effet les lives y'a que ça de vrai !
Grâce à la charmante présidente du Poitou, on possède une journée lycéenne qui invite chaque année un "gros" groupe. L'an dernier c'était les BB Brunes ( haha ) et là ce fut Babylon Circus... bah en studio ce groupe ça n'est pas ma tasse de thé, mais le live qu'il a sorti devant 6000 lycéens déchaînés, ça a donné ( avec la première partie ) 3h de jump, de pogos, de mouvement de foules non-stop ! C'était pas à Trivium que j'ai connu ça.
Souvent le groupe qui fait bouger le plus n'est pas celui qu'on attend.
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Entre une empoisonneuse et une mauvaise cuisinière il n'y a qu'une différence d'intention.

[Uldor]

Haha les BB Burnes si ça c'est pas de la merde !
( j'en ai profité pour éditer un peu tout ce foutoir en corrigeant quelques fautes et en mettant en forme les noms des groupes et les titres des chansons. )

[Theobald1987]

Tu as de la chance d'avoir vu les cadavres, c'est un groupe culte de ma jeunesse ca! C'est un groupe vraiment bon (même sur cd) ils ont sortis un best of en 99 si vous voulez découvrir

[Uldor]

Sur CD j'ai écouté que le bonheur c'est simple comme un coup de fil. C'est pas mauvais mais c'est pas non plus génial en studio je trouve, enfin après c'est parce que j'en ai pris plein la gueule en concert.
Renseigne-toi Theobald, ils faisaient d'autres dates je croit en France, pas beaucoup mais peut être que tu peut encore tenter ta chance.