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ZONEMETAL + Motherfuckers since 2004 +
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Nico Lord

Inscrit le: 25 Sep 2005 Messages: 791
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Posté le: Dim Juil 18, 2010 7:20 pm Sujet du message: [Live Report] Hellfest 2010 |
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Vous l'attendiez tous (ou pas), avec un mois de retard, le voici, le seul l'unique, le tant-attendu live-report du Hellfest. Un compte-rendu un peu fourre-tout, qui ne se limitera donc pas seulement aux concerts mais relatera également la foultitude d'anecdotes toujours très très intéressantes qui sont survenues au cours de ce périple métalistique. Comme ça ferait vraiment un gros pavé de tout mettre d'un coup, je vais plutôt balancer ça jour par jour, histoire d'alléger le truc.
Commençons donc par le commencement, le voyage-aller du jeudi ; après les divers petits oublis qui ne manquent jamais de retarder le départ d'une heure ou deux (paumé les clés de la bagnole, oublié le badge de télépéage, etc...), nous voici donc partis à 3 machines infernales (une R-21 pourrie, une Pony et une Clio qui plafonne à 110 sur l'autoroute), embarquant les 9 seigneurs du chaos que nous sommes (hum). Dans la R21 pourrie, on tente vainement de se mettre d'accord sur les révisions de dernière minute, mais manque de bol personne n'est d'accord, et moi j'aime pas Marduk, et puis moi j’aime pas le death, et puis le son est pourri, et puis gnagna, bref Nightwish finit par faire le consensus (lol), même s'ils ne jouent pas au fest. Tant pis, du moment qu’il y a l’ambiance…
On arrive vers 22h30, il pleut, les files de voitures garées le long la route s'étendent à perte de vue, faut faire des aller-retours super chiants pour déplacer toutes les affaires mais ça fait rien, on est heureux d'y être. On retrouve Sensei et Arkane qui ont déjà planté leurs tentes, et fort logiquement on décide de planter les nôtres à côté, jusqu'à ce qu'un mec de 50 balais au bord du coma éthylique se ramène en titubant, fasse trois pas en direction de ma tente, puis gerbe sur celle d'à côté avant de s'écrouler dessus et de se rouler dans son vomi. Ouais bon ok, on va trouver un endroit plus tranquille hein, à l'écart de l'allée principale si possible. On visite un coup, on va faire un tour au metal corner, bouffer, boire quelques bières et dodo (d’ailleurs on se caille vraiment la nuit là-bas, c'était pas une légende...).
DAY 1
Le lendemain matin, réveil gentillet, pas trop mal dormi contrairement à ce qu'on pourrait penser (les beuglements style "APEROOOOO" à 4h du mat ne me dérangent pas outre mesure), on glande, on bouffe... Comme on est des metalleux un tant soit peu pourvus d'hygiène, on va acheter son pass douche à 6€ (peu de monde l'avait !), et puis on veut pas louper Gorod qui ouvre le fest alors on se presse à l'entrée ; manque de bol ya un sacrée queue pour la fouille, on loupera les frenchies et leur death technique sympatoche. 'Chier. Je n’arrive même pas à choper Otargos tellement ça dure, ils taillent des pipes quand ils fouillent les gens ou quoi ? Bon, enfin rentré, je vais faire un tour sous la Terrorizer Tent pour me taper un bout de… de quoi ? Carnifex ? Bon c’est du deathcore, j’aime pas, je me taille pour aller voir Swallow The Sun sur la Main Stage 02 et c’est déjà bien meilleur, leur doom plutôt soft passe nickel et bien que je découvre alors le groupe, je passe un très bon moment. Je file ensuite voir Necrophagist sous la Rock Hard mais le son est tellement pourri qu’on n’entend strictement rien à part la double-pédale. Comment profiter de leur death ultra technique dans ces conditions ? Je me casse au bout d’un quart d’heure tellement on ne reconnaît rien.
Un peu plus tard, me voici prêt pour Negura Bunget, fer de lance du black roumain et pratiquant une musique très « ethnique », avec multiples instruments traditionnels. Malgré leur « reformation » sans les principaux membres originels (seul le batteur, qui ne composait quasi rien, est resté), j’attendais le groupe comme le messie, et je n’ai pas été déçu du voyage. Malgré quelques problèmes de réglages qui retardent un peu le début du set, Negura Bunget nous transporte rapidement dans son univers si particulier et les frissons qui commencent à parcourir mon dos ne me quitteront plus du concert. Niveau instruments exotiques on est servis, notamment avec une espèce de planche en bois qui sert de percu et d’autres trucs bizarroïdes qui rendent vraiment le son profond, authentique et organique. L’attitude sur scène, avec les costumes traditionnels roumains, est vraiment imposante (mention spéciale à la claviériste et ses magnifiques cheveux qui volent dans tous les sens). Je suis au premier rang et j’en prends vraiment plein la vue. Je remarque au passage qu’une fille en fauteuil roulant, juste devant les barrières, a l'air de prendre son pied au moins autant que moi, l’accueil des personnes handicapées semble avoir été assez soigné cette année. A la fin du concert, je tape vite fait la discute avec un roumain et je sors de la tente encore tout retourné.
Le temps de reprendre mes esprits, je retrouve un pote qui a autant apprécié le set des Roumains que moi, et tout en échangeant nos impressions on se rend compte que Finntroll a été avancé et joue en ce moment même ! Vite, on file devant pour profiter un peu du set et malgré un son assez moche, on reconnaît sans peine les tubes des Norvégiens, Trollhammaren et Jaktens Tid en tête de liste, parfait pour pogoter et se lancer dans une pseudo-polka géante.
*FAIL*Alors euh là je viens de m’apercevoir que dans le running-order normalement Kampfar était juste après Negura Bunget, mais comme plein de trucs ont changé à la dernière minute, je ne me rappelle plus si on a vu Kampfar avant ou après Finntroll (oui je fais mon live-report avec le running-order sous les yeux, c’est loin tout ça je me souviens plus de tout). Bref passons, Kampfar sous la Rock Hard Tent c’était génial, son assez bon et puissant, black épique ultra-efficace, chanteur déchainé et super communicatif (pour du black hein), encore une belle baffe.
Vient ensuite THE concert de la journée, Deftones ! J’avais un peu peur de l’accueil que réserverait le public du Hellfest à un groupe plus ou moins neo, mais force est de constater que les festivaliers se sont rassemblés en masse pour les ricains. Aussi excité qu’un gamin déballant ses cadeaux de Noël, j’ai quand même une petite appréhension ; d’après les vidéos que j’ai pu voir, Deftones en live c’est tout ou rien. Et bien aujourd’hui ça sera tout ! Tout y est, peut-être le meilleur son du festival, ultra puissant et précis, un Chino survolté et un chant presque parfait… Toutes les subtilités de leur musique sont parfaitement reproduites, les zicos assurent, surtout Carpenter (guitare). Une setlist logiquement (et heureusement) axée sur les morceaux les plus metal du groupe, faisant la part belle aux trois premiers albums, tout en gardant quelques uns de leurs meilleurs morceaux plus « posés » pour calmer le jeu sans jamais perdre en intensité. Je suis à fond dedans, je chante sur la plupart des morceaux, je les connais tous, c’est génial, tout le monde fait pareil autour de moi, vraiment un moment magique. Après un petit moment passé dans les pogos bien violents tout devant, je me recule un peu pour pouvoir profiter tranquillement de la musique. Chino n’est pas hyper communicatif entre les morceaux mais l’impression qu’il s’adresse directement à nous quand il chante est telle qu'elle écarte d'emblée toute critique, sans compter que leur manière d’enchainer rapidement les morceaux leur permet de balayer toute leur disco, de sorte que le concert m’a paru durer bien plus d’une heure et quart. Juste magique.
Vite, à peine le concert fini je me presse juste à côté pour Hypocrisy, où je retrouve Sensei, pour se prendre une bonne grosse claque de death suédois. Encore un concert génial (bien que le son n’était pas terrible avec les bouchons, et mes oreilles commençait à fatiguer un peu sans), pas de show exceptionnel mais les gars étaient là sans prise de tête et se sont fait plaisir. N’empêche que ça reste vraiment du lourd ! Pas mal de chansons de Virus, passage obligé par The Arrival pour Eraser (la baffe !), mais petite déception car pas de titre de mon album préféré, Into the Abyss. D’ailleurs la setlist ne semble pas vraiment déterminée, à la fin Peter semble indécis et finit par nous demander quel morceau nous ferait plaisir. Sensei : « Warpath ! » Moi : « Roswell ‘47 ! ». On sera tous les deux gâtés puisqu’ils enchaineront les deux morceaux dans cet ordre !
On souffle un peu, le temps de manger quelque chose de prendre une douche et de retrouver ses tympans. Je passe devant Sepultura, ça à l’air d’envoyer pas mal mais il y a Watain en même temps et je me dis que de Sepultura je ne connais que la période Cavalera, donc je n’hésite pas longtemps. J’arrive donc au milieu du set des Suédois, ben ça envoie comme il faut. Le son est bon sous la Rock Hard Tent, l'ambiance y est (lance flammes, trident enflammés supportent efficacement l'attitude résolument ivol des musicos), je me mets rapidement à headbanguer sur leur black/death ultra efficace et je reconnais avec plaisir quelques titres de Sworn To the Dark, le seul album que je connaisse vraiment. Encore une réussite.
A noter que j’aurais peut-être du hésiter plus longtemps ; d’après mes compères metalleux, Sepultura ont vraiment assuré et leur prestation était largement à la hauteur de celles des frères Cavalera, avec bon nombres de leurs anciens tubes, Roots Bloody Roots, Territory et Refuse/Resist en tête. Le set de Watain finissant un peu plus tôt, j’ai quand même pu beugler sur Roots avec quelques mecs au bar.
En place maintenant pour Arch Enemy ; ça fait un moment que je n’écoute plus ce groupe mais j’ai eu ma période et je connais à peu près toutes leurs chansons, donc pas question de louper ça. Bon concert, je suis bien placé, j’apprécie même si le show n’a rien d’exceptionnel en soi. C’est juste carré, ça sonne, petite déception tout de même pour le son car je m’attendais à un truc béton, or il est juste assez bon. L’ambiance est assez énorme par contre, le public est là, on passe un super moment. Pas facile de balayer toute la disco du groupe, mais ils s’en sortent plutôt bien et avec la collection de tubes qu’ils possèdent, il y a de quoi satisfaire à peu près tout le monde. En revanche je trouvais le dernier album Rise of the Tyrant un peu moisi, et ben c’est pas beaucoup mieux en live…
Bien claqué, je me tape un kebab dégueu en regardant Fear Factory de loin, bof, c’est correct sans plus, assez décevant même. Dino Cazares m’apparaît vraiment comme un putain de connard prétentieux (ses nombreuses déclarations style « ouais moi il me faut un batteur capable de suivre mon coup de médiator exceptionnel à 300bpm) car la symbiose guitare/batterie qui fait le charme de FF n’est absolument pas présente (peut-être aussi la faute à Hoglan, excellent batteur dans l’absolu mais ne pouvant rivaliser avec Herrera dans un style qui représente vraiment l’essence du groupe).
Enfin, même mort, je ne voudrais pour rien au monde louper Marduk en fin de soirée. Direction la Rock Hard Tent donc, avec une demi-heure d’avance pour être bien placé. Après divers problèmes de son pour Morgan, le set démarre avec un peu de retard. Bonne surprise : on commence avec The Levelling Dust, une de mes préférées, tirée de l’énormissime Rom 5:12. Mauvaise surprise : le son est assez mauvais, le morceau est pris trop rapidement, ce qui gâche son effet rouleau-compresseur, et surtout la voix de Mortuus, exceptionnelle sur CD, apparaît ici complètement quelconque, une voix black générique. Pour l’identité Marduk, on repassera… Finalement les morceaux s’enchaînent, le son est toujours dégueu, la trve attitude ne prend guère, je sors des pogos pour voir si ça sonne mieux d’un peu plus loin mais non, avec la fatigue je commence limite à m’endormir. Je reste finalement pour l’excellent Imago Mortis, morceau mid-tempo assez hypnotique qui passe relativement bien, puis je rentre au camp, tant pis pour la fin. D’ailleurs, j’ai pas tout compris mais apparemment ils ont fait un espèce de vrai faux rappel bien foireux en se barrant d’un coup et en laissant le public scander leur nom pendant dix minutes sans revenir… C’est peut être 3vil mais vraiment craignos. Dommage de finir sur une déception mais tant pis, j’étais crevé et j’espère bien les revoir dans de meilleures conditions. En attendant, dodo et vivement le deuxième jour ! |
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Sensei Lord

Inscrit le: 07 Oct 2006 Messages: 1993 Localisation: Dans les marais poitevins
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Posté le: Dim Juil 18, 2010 8:04 pm Sujet du message: |
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Ah ce fameux jeudi soir... t'avais vraiment géré pour l'emplacement des tentes !
Sinon ce premier jour j'étais resté tout le long de la journée sur les mainstage, je ne fus vraiment pas déçu.
Deftones fut fabuleux comme tu le décris, Sepultura était en effet monstrueux, Arch Enemy m'a surpris, car comme leur dernier album de reprises était foireux, j'avais peur d'avoir la même chose mais en live.
Sinon j'étais parti à 1h du mat' car c'était crevant, et puis n'aimant pas Marduk...
Pour les groupes que j'ai vu, autant matter le topic de Space Ritual, j'ai un peu la flemme de les réénumérer.
Vivement la suite ! _________________ Entre une empoisonneuse et une mauvaise cuisinière il n'y a qu'une différence d'intention. |
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PoC Master of puppets

Inscrit le: 16 Mai 2004 Messages: 6636 Localisation: Paris
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Posté le: Dim Juil 18, 2010 9:39 pm Sujet du message: |
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Excellent live report mon con !
Je me suis assez marré en le lisant et je vous ai tous détester au moment où tu décris le live des Deftones... L'une de mes seules frustrations live : je ne les ai encore jamais vu bordel ! Rrrrrr... _________________ Tu la sens cette bonne odeur de fitness ?!
© € ™ $ - phrases cultes |
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ArKaNe- Lord

Inscrit le: 26 Mar 2006 Messages: 691
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Posté le: Lun Juil 19, 2010 3:29 pm Sujet du message: |
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Tiens, j'y suis pas allé, j'en profite aussi pour dire que je chie dessus.
Pas de quoi me détester, donc. _________________ Le gras, c'est la vie |
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Nico Lord

Inscrit le: 25 Sep 2005 Messages: 791
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Posté le: Ven Juil 30, 2010 12:43 pm Sujet du message: |
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Sorry les amis, j'étais pas chez moi (et j'ai encore plein d'excuses en rab'), voici le deuxième jour avec pas mal de retard.
Day 2
Après une relativement bonne mais fraiche nuit, nous nous réveillons sous trois gouttes de pluie, qui ne feront heureusement pas long feu. Pas de jus d’orange, ce sera bière au petit dèj’ pour tout le monde ! On va se réveiller tranquillement devant Electric Mary sur la Main Stage 1, du bon vieux hard à l’ancienne, rien de transcendant mais parfait pour s’échauffer doucement les oreilles. En quête d’un bon café, je me retrouve au metal corner où je vois le set de Tamtrum sur grand écran. Au début je me dis chouette, du dark-electro-indus-goth-poney-parpaing-plouf, ça va être chouette ; mais en fait c’est assez chiant, toujours le même beat, toujours les mêmes sons… Tout le monde reste accoudé au bar au metal corner, jusqu’à ce que débarquent deux charmantes pouffes en string et porte-jarretelles pour tortiller leur cul sur scène. A ce moment précis je me retourne pour embrasser d’un regard le bar et ô surprise, tout ce respectable public masculin s’est tourné vers l’écran… Jusqu’à ce que lesdites pouffes se barrent et que tout le monde replonge le nez dans sa bière. Mouais. Un peu anecdotique Tamtrum, même si j’ai bien rigolé quand elles se sont foutues du lait (ou autre substance liquide blanche imitant plus ou moins la semence testiculaire) plein la tronche.
(En)traîné par ma bien-aimée sous la Rock Hard Tent pour voir Obscura (que je ne connaissais ni d’Eve ni d’Adam), je passe devant Delain, qui pour le coup pâtissait un peu de la prestation des cyber-electro-goth-potiron-cucurbitaccée-chaussettes (comment vous qualifiez un groupe où il n’y a ni guitare ni basse ni vraie batterie vous ?) précédents, car le petit décolleté délicat et l’attitude de pucelle de la chanteuse renforçaient l’ennui provoqué par leur « metal » à princesse si générique et aseptisé qu’on pourrait le vendre en pharmacie. Obscura donc, oh ben dis hé qu’est-ce que c’est bien. Curieusement, le son est parfait AVEC les bouchons, un peu moins sans mais ça reste très correct. Une très bonne surprise de death technique et mélodique made in germany, un set parfaitement maitrisé, bref un comprimé à prendre 3 fois par jour entre les repas.
Finalement je ne verrai pas grand-chose en milieu de journée, bouffe+douche+repos et c’est parti pour Nervermore, qui a envoyé du lourd. Le public s’agglutine autour de la Main Stage 2, un nombre vraiment impressionnant de personnes sont venues voir les ricains. Le son est bon, leur thrash-speed aux relents prog particulièrement efficaces, et les musiciens font plaisir à voir tant ils semblent prendre leur pied, tout en assurant parfaitement dans un registre musical hautement technique.
Je cours ensuite sous la Rock Hard Tent pour aller matter rapidement les cuirasses à épaulettes de Dark Funeral, mais finalement je resterai tout le set pour cause de son très correct, true attitude imposante, communication surprenante avec le public et set-list très variée évitant de rester toujours sur les morceaux à 220 bpm, avec pas mal de mid-tempos parfaits pour le headbang, dont l’excellente reprise de Slayer, Dead Skin Mask. Décidément, après Watain les blackeux satanistes suédois n’en finissent plus de me surprendre !
Je vais faire un tour au metal market, achète un ou deux t-shirts, puis je regarde de loin Annihilator jusqu’à ce qu’un mec pique la guitare gonflable de Sensei pour mimer avec une précision impressionnante le solo du morceau en cours (voir la vidéo) ! En piste ensuite pour Immortal, et là c’est le rush vers les barrières direct ! Avec Sensei on réussit à se faufiler pour se placer suffisamment prêt, et c’est parti pour une heure de show made in Norway ! Abbath est tout bonnement incroyable, personne ne revêt avec autant de classe et d’autodérision le costume du trVe. Il s’impose tout de suite avec un hilarant « hoooooow the fuck aaaare you doin’, french motherfuckerzzzzzzzz ? », puis c’est la déferlante de tubes, beaucoup provenant de l’excellent Sons of Northern Darkness, quelques titres du petit dernier All Shall Fall, mais aussi quelques vieilleries telles que Pure Holocaust ou Grim and Frostbitten Kingdoms histoire de nous rappeler qu’on est pas là (que) pour rigoler. Malheureusement le son de guitare n’est guère audible, une disto vraiment typique des derniers albums mais avec un grain un peu trop crade pour un live (bien mixé sur CD c’était du bonheur, ici un peu moins, surtout quand ça blaste) Pour les morceaux plus lents où mid-tempo (comme Tyrants par exemple), ça reste correct. Le show reste néanmoins grandiose avec un très bon light show, de la fumée en veux-tu en voilà, le vent qui pointe le bout de son nez pour porter les longues crinières venues du Nord, bref un sacré souffle épique se dégage de cette prestation. At the Heart of Winter, mon album préféré, sera même représenté par le monstrueux titre Withstand the Fall of Time. On aura droit aussi à l’inévitable feu craché par Abbath, après une attente un brin longue toutefois, de telle sorte qu’on pouvait se demander s’il était bien judicieux de perdre 15 minutes de set dans un festival pour faire le guignol avec de l’essence au milieu d’une scène gigantesque… Ca le faisait surement mieux au fond d’une cave de Bergen dans les années 90. Mais bon, avec le recul ça m’a fait plutôt plaisir d’assister au petit rituel propre au groupe. Encore un excellent concert donc.
En attendant THE concert du jour, j’ai nommé Carcass, je vais faire un tour sous la Rock Hard Tent, histoire de se reposer un peu devant Fields Of the Nephilim. Ne connaissant que de nom, j’ai donc découvert avec plaisir le son éthéré et envoutant de ces espèces de goths-western immobiles et peu loquaces. Je ne reste pas jusqu’à la fin du set car je tiens absolument à me placer pour Carcass, et c’est déjà blindé. Je rassemble ce qui me reste de cordes vocales et vais me mettre au premier rang à droite, à quelques mètres de Bill Steer qui prendra position juste devant moi (mais ça je ne le sais pas encore). Des images bien dans l’esprit du truc commencent à défiler, d’abord du gore classique style dissections en tous genres, puis carrément gerbant avec des sortes de pénis infectés et leur lot de pus dégueu… Cool, ça met dans l’ambiance. Alors je ne me rappelle pas bien de tout, mais je peux vous dire que c’était putain de fuckin’ intense ! Un des meilleurs concerts du fest, j’étais vraiment aux anges. Un show bien meilleur que leurs prestations récentes, le son était énorme, pourtant j’étais pas placé au meilleur endroit puisque j’avais autant les retours que la façade dans le gueule, mais ça sonnait exactement comme sur CD, le son de Bill Steer était PARFAIT, mieux que celui d’Amott, tous super carrés, vraiment un grosse baffe. Pour mon plus grand bonheur ils ont du jouer 6 ou 7 morceaux de Necroticism : Descanting the Insalubrious (best death metal album ever of all timez of ze world), un petit coup de Reek of Putrefaction, le grand classique Heartwork, bref une set-list idéale.. Même si le jeu de scène n’a rien d’exceptionnel, la claque assénée par ces hymnes parfaitement exécutés suffit à me coller des frissons pendant une bonne heure. Jeff Walker semble super heureux de jouer là, il est tout souriant (ce qui contraste pas mal avec les images en arrière plan d’ailleurs), communicatif, avec toujours une petite pointe d’humour ; après avoir présenté et congratulé, si besoin était, tous ses comparses, il déclare en désignant Amott : « On dit que Carcass est mort parce que ce mec-là ne veut plus jouer avec moi ! C’est vrai ! ». Le concert idéal pour clôturer une excellente deuxième journée.
Et histoire d'agrémenter un peu le truc, voici les photos toutes pourries que j'ai pu faire avant que ma batterie me lâche définitivement :
Une photo magique
Dur le réveil
Du monde pour Nevermore
Des fans Colombiens...
Des vrais !
Décidément beaucoup de monde
Une déco assez chouette
Des odeurs corporelles assez fortes pour indisposer certains :
Hellfest en famille, la classe
Les inévitables vestes à patches
Nevermore
Des culs à l'air (je vous aurais bien mis des soutifs aussi mais comme par hasard plus de batterie)
Des épaves
Une team bourguignonne improvisée :
Bientôt l'heure du Ricard, semble se dire ce gros bouffi sataniste, accessoirement guitariste de Dark Funeral
Un Ricain rigolo
Messieurs Sensei et Arkane, zonemetalleux de leur état
Le type qui tapait son solo d'Annihilator sur guitare gonflable
Et en bonux, la fin dudit solo d'Annihilator en vidéo !
Enjoy ! |
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Sensei Lord

Inscrit le: 07 Oct 2006 Messages: 1993 Localisation: Dans les marais poitevins
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Posté le: Ven Juil 30, 2010 2:16 pm Sujet du message: |
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Faut surtout se rappeler de deux choses de ce samedi :
-La course folle pour aller jusqu'à Immortal qui avait commencé, je me rappelle encore des steaks qui cuisaient durant "Burn In Hell" des Twisted Sisters... la putain de douleur aux pieds pour se taper une énorme course, et se retrouver finalement proche de la scène !
-Pour Carcass, douleurs aux pieds intenses, le repos durant Fields of Nephilim fut vraiment bien tombé ! Je me rappelle avoir dit à Nico "viens pour ce concert je veux être au premier rang !" eh bien on y était ! Certes un peu sur le côté, mais on avait une vue géniale sur la scène !
Cette deuxième journée fut pour ma part un peu décevante vis à vis de la première, sûrement à cause des groupes qui devaient figurer.
Pour ma part je retiens que Slash fut génial, que Airbourne fut fabuleux, qu'Immortal m'a refait un peu plonger dans le Black Metal et que Carcass était une très bonne surprise, ne connaissant rien de leur discographie j'ai réellement accroché à chaque piste ! _________________ Entre une empoisonneuse et une mauvaise cuisinière il n'y a qu'une différence d'intention. |
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