ZONEMETAL

[Sensei]

Gravés dans le rock


Pff c’est un album tellement important du hard-rock que la pression m’atteint. Réussir à te convaincre, toi lecteur, que c’est une bombe auditive incroyable, c’est la mission que l’on m’a confié ( j’aime parler de moi à la 3eme personne ). Alors ouvre grand tes yeux, et en même temps écoute ce bijou qui n’est autre qu’In Rock.
Deep Purple est un groupe magique. Fer de lance du hard-rock/métal avec entre autres les british de Black Sabbath et Led Zeppelin, ils ont l’originalité d’avoir différentes périodes, nommées Mark, en rapport aux changements de line-up. Après un début assez glorieux aux States grâce à une reprise de Hush, voilà que débarquent Ian Gillan et Roger Glover du groupe Episode Six afin de prendre respectivement les postes de chanteur et de bassiste. Le Mark II est né. Peut-être le meilleur qui soit dans l’histoire du groupe. Ils décident alors de pondre leur premier disque ensemble : In Rock. Il s’agit de leur premier succès Européen ! Alléluia ! Mais pourquoi donc ? C’est ce que je vais vous faire découvrir.

Disque constitué de seulement 7 chansons ( je parle là de la première édition sans le single Black Night ), il faut se dire qu’à l’époque les disques ne pouvaient pas contenir 70 minutes de musique, d’où le faible ratio de pistes. D’un autre côté on se retrouve avec… 42 minutes de bonheur ! Calculez la moyenne vous verrez bien ( allez un petit effort, 42/7 a été appris lors de la primaire ). Dire que mon père l’avait acheté au magasin du coin qui le revendait 1,50€… Je le remercie encore de cet achat qui m’a marqué musicalement. Revenons à l’album en lui-même. Vu le faible nombre de pistes, je préfère les décrire une par une. So now enjoy !

Speed King : Début chaotique avec une guitare overdrive saturé qui tape un énorme solo, Ritchie Blackmore décide de rentrer dans le tas dès le départ. S’en suit d’un petit break au synthé rappelant une église. Où va-t-on ? L’intro met le ton. Soudain gros riff, Ian chante, pousse sa voix aigüe avec beaucoup de simplicité et d’énergie. Le riff est simple est entraînant. Puis au milieu, premier solo de l’album. Le synthé de Lord domine les débats, on mange ses dents, on ne sent pas énormément de prétention dans tout ça, juste un apéritif pour ceux qui ont eu l’audace et l’intelligence de s’acheter l’album. Puis tout revient sur le couplet/refrain avec le fameux « oh oh oh ohhhhhhhhhh » de Gillan qui reviendra souvent dans l’album. Au final cette piste c’est surtout une bonne entrée en matière, avec beaucoup de chant très dynamique et un bon petit solo synthé/guitare. Le tout se finit sur une guitare saturée, en guise de réponse à l’introduction.

Bloodsucker : Début à la basse et guitare, le son est plus grave ici. Musique plus blues/rock, on retient surtout le « no ! no no no ! ». Bien plus posée que la première, elle est tout de même extrèmement brillante pour filer le groove. Le solo est une suite de courts échanges guitare/synthé ( on en aura tout l’album ), le tout jazzy. On tient là une musique qui ralentit la cadence de l’album, tout en étant péchue. Elle sera par contre en retrait par rapport à Speed King et la chanson suivante...

Child In Time : C’est THE chanson. Elle est à elle seule un argument valable d’investissement dans l’album. 10 minutes d’orgasme, c’était dur à faire, Deep Purple l’a réalisé. Dedans tout est magique, magnifique, merveilleux, génial. Allant du début doux fortement inspiré de Bombay Calling des It’s a Beautiful Day ( inconnus au bataillon ), on se retrouve à avoir une voix de plus en plus aigue avec un son crescendo. Et là bam ! Les instruments sont calés sur la batterie, roulement de caisse, Blackmore improvise un petit arpège pour réveiller le monstre. Accélération notable du tempo, rythme tenu par la basse et batterie, et Démonstration du Maestro. 2 minutes de solo, on ne peut que dire : BORDEL c’est magique ! Comment le décrire… impossible à faire, écoutez le vous-même et sortez les mouchoirs. On atteint l’apothéose musicale, rien de plus. Pour couronner le tout, le synthé se ramène à la fin et place les mêmes notes que celles de la Gibson utilisée pour la chanson. Bon nombre de groupes en seront influencés de ce solo, bon dieu ! Et là on retourne sur la mélodie initiale, magnifiquement conclue. A signaler que les paroles sont engagés, le sujet étant la Guerre du Viet-Nam.

Flight of the Rat : Chanson repartant dans le hard-rock, la prestation de Gillan est bien plus simple ici, aucune vocalise, aucun délire de castra, on a le droit à un bijou principalement instrumental. Tout au long les musiciens s’éclatent, la musique est bien plus complexe qu’elle laisse y paraître ( écoutez donc les bridge à la fin de chaque couplet ). Ce qui caractérise cette musique est la variété des soli, commencée par le synthé qui s’improvise un truc incroyable, on ne peut rester que bouche bée devant le niveau de Lord. Blackmore arrive ensuite, et fait un solo posé et calme, et expérimente des nouveaux sons ( juste avant le redémarrage du couplet ). Et là le groupe décide de surprendre : solo de batterie ! Ian Paice montre qu'il n'est pas là pour décorer. Pour l’époque c’était plutôt hors du commun, et c’est quand même quelque chose de fort surtout quand on voit la gueule des kits de batterie de l’époque ( les kits pourris qu’on prend aujourd’hui pour 200€ ). C’est le genre de musique pour s’éclater entre potes musiciens, car le bassiste tient la barraque et y met un relief au tout.

Into The Fire : La musique stone de l’album. On pourrait fumer dessus un énorme bédo, rien ne serait scandaleux. Planante, en suivant l’air de la musique plutôt simple. Gillan arrive une fois de plus à nous captiver, et au final on obtient une musique s’approchant plus du rock traditionnel. Ici pas de solo long, même si Blackmore ( encore et toujours ) nous en met plein la gueule avec ses notes sorties de nulle part.

Living Wreck : Un peu plus rythmée que la précédente. Joli début à la batterie pour repartir sur une mélodie simple. Le chant est plus varié, elle a un côté ballade pour pécho une gonzesse ( rien de mieux que sur la phrase « ah you know you’re a living wreck »). La basse et la batterie dominent principalement la musique, et les sons crées par le synthé sont juste géniaux. Par contre… Aucun solo ! Ce n’est pas plus mal car ça permet à la musique de rester dans son ambiance night-club crasseux des années 80.

Hard Lovin’ Man : Un galop, rien de plus. On s’imagine sur un cheval en train de traverser l’Alabama, le style de riff sera repris par énormément de groupes ( Barracuda de Heart, même Knight of Cydonia de Muse – si si j’ose ! ). Lord nous fait une démonstration au synthé vraiment très psychédélique, le voyage nous emmène dans des horizons vraiment spéciaux. Blackmore parachève le travail, on est littéralement scotché par sa prestation qui varie de genre tout au long de sa partie soliste. Puis la fin est dans la continuité de ce break important. Gillan se tait, le finish est principalement assuré à la guitare, qui finit en distorsion avec un jeu de frottement des cordes, sonnant comme un achèvement.

Fini ! Ce fut long ( contrairement à l’album en fin de compte ). On peut retenir principalement de cet album des musiciens hors-norme, dont les noms devraient être appris dans les écoles de rock : Ian Gillan ( chant ), Ritchie Blackmore ( guitare ), Roger Glover ( basse ), Ian Paice ( batterie ), Jon Lord ( synthé ). Cet album est un véritable précurseur, et la performance est juste exceptionnelle quand on voit qu’il n’y a qu’un seul guitariste. Le groupe est en osmose et ça se sent. Les albums suivants seront tout aussi bon, jusqu’à la fin du Mark II… Avec à la clé l'hymne du groupe Smoke On The Water leur live le plus célèbre et le meilleur à ce jour : Made In Japan. La plupart des membres s’en iront à cause entre-autres du caractère de Blackmore qui, par le biais de cet album, prouve qu’il est le grand guitariste du hard-rock aux côtés de Jimmy Page. Le groupe tourne encore aujourd'hui, et détail amusant : Ian Paice est le seul membre permanant du groupe ( 1968 - 20... ).

Afin de finir la chronique, je vais faire clair : In Rock doit être obligatoirement dans votre colletion de cd.
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Entre une empoisonneuse et une mauvaise cuisinière il n'y a qu'une différence d'intention.

[I_Kirk_Your_Ass]

Et bien ! Tu t'es laché sur cette chronique ! Ta meilleure à mon sens, et ça me donne vraiment envie de me procurer cet album. Autant je suis un gros malade de Led Zeppelin et Black Sabbath (Un peu moi Sabbath que Led Zep), autant je me suis jamais trop pencher sur Deep Purple en dehors de Machine Head.
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Look, if you had one shot or one opportunity to seize everything you ever wanted in one moment, do you capture it or just let it slip ?

[ArKaNe-]

C'est gentil de proposer, mais nan. Il ne sera pas pas dans ma collection de cd.

en tout cas, belle chronique, même si je n'ai toujours pas envie de l'écouter. Mais bon, moi et le hard-rock.

Dommage.
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Le gras, c'est la vie

[Sensei]

Après c'est sûr qu'il faut apprécier. Ce serait comme dire "fouttez Master of Puppets dans vos cd" à un fan de Booba !
Tant pis j'aurai essayé mais bon merci de l'avis !
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Entre une empoisonneuse et une mauvaise cuisinière il n'y a qu'une différence d'intention.

[Uldor]

Wow putain on sent le fan! Et bah ça tombe bien, j'y connais rien sur deep purple, quoiqu'il me semble avoir écouté le made in japan ( en tout cas c'était un live où les morceaux atteignaient des longueurs pas possibles ), tu m'a méchamment donné envie d'aller choper In Rock.
Bonne chro !

[Ze_nico]

Wouaw, j'ai lu juste la première phrase et là je me suis dit: "mais attends, tout le monde le connais par coeur ce cd!" Et là je lis les commentaires, je suis choqué!
Par contre, dans ta première phrase toujours, je ne vois pas en quoi tu parles de toi à la troisième personne...

[Sensei]

[Crisis]

Pfff, Child In Time, un monument, c'est juste orgasmique. Super album.
Et bin moi j'adore Deep Purple, merci à eux.
Chouette chronique.
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Si tu penses que la violence ne résoût rien, c'est que tu ne frappes pas assez fort.

[Nico]

Cet album est juste parfait. Non seulement pour Child in Time, mais également pour Speed King (brutale ! En 69 Led Zep ne faisait rien d'aussi puissant) et Hard Lovin' Man qui sont vraiment des monuments que je ne me lasse pas d'écouter. Le reste est excellent aussi. Mention spéciale à la production qui est tout bonnement incroyable et au duo Blackmore/Lord qui colle des frissons chaque fois qu'il s'exprime.

[I_Kirk_Your_Ass]

Bon, j'ai envie de dire. Il est énorme, c'est une réussite ! Cet album est une tuerie, comme ta chronique !
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Look, if you had one shot or one opportunity to seize everything you ever wanted in one moment, do you capture it or just let it slip ?

[I_Kirk_Your_Ass]

ET JE SUIS EN TRAIN DE JOUIR SUR CHILD IN TIME §§§
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Look, if you had one shot or one opportunity to seize everything you ever wanted in one moment, do you capture it or just let it slip ?

[Sensei]