ZONEMETAL

[Schakal]

Célébration plus que rock


Ce qu'il y a de bien avec un groupe comme Lycosia, c'est que l'on ne sait jamais à quoi s'attendre avec exactitude et ce, depuis les débuts du groupe où la formation avait pris tout le monde à contrepied en prenant un approche plus rock que pleinement metal sur l'album Unisexe. Aussi, comment allait sonner ce Midnight Rock Generation qui parait cinq ans après Apocakalipstik ?

Et ben... il sonne très bien. La chronique pourrait s'arrêter là, mais mieux vaut discuter un peu sur le travail de la formation francilienne. Ici, on a droit à un mélange entre du rock, du metal et de l'electro, avec quelques goodies bienvenue. Le plus agréable étant certainement qu'aucun morceau ne ressemble à un autre, ce qui donne un album très varié, riche, et que l'on écoute sans la moindre lassitude. Un effort particulier a été apporté aux voix, bien mises en avant, qui viennent donner un côté chaud, très organique à l'ensemble.

Bien sûr, il ne faut pas s'attendre à un disque vraiment rentre-dedans, on est loin de ce propos. Les guitares sont bien là, saturés, qui sont tenues par une rythmique carrée mais groovy, qui n'en fait jamais trop. De la sobriété bienvenue, qui permet quelques samples qui n'étoufferont pas l'ensemble. Parfois, Lycosia peut faire songer à Fair To Midland pour cette symbiose entre la voix, la guitare et la section rythmique, même si ici le chant est souvent moins lisse, voire plus agressif.

Et ainsi, chaque chanson est une invitation au voyage, comme Stareïe Kachtane, chantée dans la langue de Gogol, ou l'intro de Steppes Reflection mâtinée d'instruments plus tribaux, avant de faire un détour vers les contrées plus punk sur les couplets avant de faire un détour vers la Californie pour un refrain pouvant étrangement faire penser à du Red Hot Chili Peppers qui aurait récupéré ses bijoux de famille dans les vestiaires. Quant à Burn Da Bitch, c'est une incursion sur les dance floors les plus trash avec son côté indus et fiévreux qui clôture l'album de fort belle manière.

Les autres titres ? Inutile d'en faire un descriptif long et fastidieux. Il faudrait pour cela un track by track qui n'est jamais l'exercice le plus intéressant à lire ou pour découvrir un album. Ce qu'il faut juste savoir, c'est que malgré son côté très hétérogène, cette volonté de ne se donner aucune frontière, on se retrouve tout de même face à un album étrangement homogène, qui tient très bien la route sur la durée. Lycosia n'a rien à envier à de nombreux groupes étrangers et prouve là de fort belle manière que la France ne manque pas de talents et que l'époque où le côté franchouillard dominait est à présent révolu. Du beau, très beau travail.


Note indicative : 8.5/10
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Je ne vous tuerai pas, mais rien ne m'oblige à vous sauver la vie.

[Sensei]

Je tiens à signaler que je viens de découvrir le groupe sur deezer et que je n'avais pas tilté sur ta chronique avant. Après ma première écoute, je trouve ça vraiment génial. Un rock bien pensé, des riffs bons, une voix magnifique, diverses influences venues de partout, mais ils gardent un style bien à eux. Excellente découverte! Et bonne chronique au passage!
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Entre une empoisonneuse et une mauvaise cuisinière il n'y a qu'une différence d'intention.

[Schakal]

Merci beaucoup. C'est un groupe que j'avais un peu laissé tomber, ce qu'ils faisaient ne convenait pas à mes goûts d'alors... Mais là, j'avoue m'être pris une belle petite claque et je me repencherai sur le reste de leur discographie, sûr !
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Je ne vous tuerai pas, mais rien ne m'oblige à vous sauver la vie.